Je viens de lire «La fabrique du crétin, la mort programmée de l’école» de Jean-Paul Brighelli, car là encore le titre m’a donné envie d’en savoir plus.
M. Brighelli est très critique au sujet des nouvelles méthodes pédagogiques et considère que seuls les anciennes méthodes « qui ont fait leur preuves… » sont bonnes. Il y a des choses vrais et intéressantes, mais je trouve qu’il est globalement trop remonté contre des méthodes dites « nouvelles », tels que Montessori je pense, qui place l’enfant au coeur de l’enseignement. Pour lui, il faut que ce soit l’enseignant qui transmette son savoir et qu’on n’a pas que ça à faire « en résumé » d’écouter les enfants… Il faut qu’ils travaillent et arrêtent de jouer à l’école…
Voilà donc même s’il pointe du doigt certaines choses vrais sur le nivellement par le bas, le problème d’écoles à double vitesse, d’ascenseur social cassé, le problème d’accès à la culture pour tous, des classes indifférenciés (collège unique), la multiplication des Bacs, la baisse du niveau Bac, les problèmes d’orthographe, lecture (méthode globale)…etc.
Je n’arrive pas à être totalement d’accord avec lui car il rejette d’un bloc les méthodes alternatives, que moi je considère intéressantes.
Je pense qu’il oublie tout de même un point important sur l’apprentissage: c’est important que les enfants soient motivés pour bien apprendre. Cela ne sert à rien de les considérer comme des pots vides qu’on remplit sans se préoccuper de leurs attentes, envies…
Je pense qu’il y a vraiment de la place pour de la pédagogie différenciée pour les élèves et que c’est nécessaire pour répondre aux différents profils d’enfants. On ne peut pas toujours vivre dans le passé et croire que c’est forcément la méthode rigide, stricte…etc. qui est la meilleure. La bienveillance aide les enfants à se construire, et la confiance en soi est une chose difficilement mesurable mais tout aussi importante.
Le point le plus positif est le fait qu’il défende avec ardeur l’accès à la culture pour tous:
Il est de toute première urgence de dire aux enfants que toutes les références ne se valent pas, ni toutes les formulations.
« Mais ils ne comprennent plus rien à Molière alors, pensez, à Racine! » Certes. Raison de plus: ne sont-ils pas là pour apprendre ce qu’ils ne savent pas? L’un des points forts de L’Esquive, le film d’Abdellatif Kechiche (2002), n’est-il pas de montrer que les banlieusards les plus glauques sont susceptibles d’aller à Marivaux, pourvu qu’on leur propose ?